Climatisation passive en climat chaud et aride
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Epau
Abstract
La maîtrise de l’énergie et le développement durable ont toujours été des préoccupations
des scientifiques et des pouvoirs publics visant à minimiser le recours à l’énergie non
renouvelable et réduire les émissions atmosphériques des gaz à effet de serre.
En effet, face à la gravité des problèmes environnementaux que connaissent l’Algérie, elle
s'est résolument inscrite dans cette tendance mondiale, à travers le renforcement du cadre
institutionnel et juridique. Également par l’établissement d’un Plan National d’action pour
l’Environnement et le développement durable qui fixe les différents programmes
environnementaux du pays à partir de l’an 2000. Ainsi que notre pays a pris des
engagements d’intégrer le concept de développement durable dans son développement à
travers la promulgation des lois telle que la loi N° 03-10 du 19 juillet 2003 relative au
développement durable. Cette loi complète et renforce la loiN° 99-09 du 28 juillet 1999
relative à la maîtrise de l’énergie, qui définit les conditions, les moyens d’encadrement et la
mise en oeuvre de la politique nationale de maîtrise d’énergie.
En l’Algérie1, la consommation énergétique a enregistré entre 2000 et 2005 un taux de
croissance moyen annuel de l’ordre de 5.68%, l’analyse de cette croissance par secteur
montre que les secteurs résidentiel et tertiaire viennent en deuxième place avec un taux de
croissance de 6.28%. Et par produit le gaz occupe la première place avec un taux de 6.14%
suivi de l’électricité 6% et ensuite en troisième position les produits pétroliers avec taux de
5.20%.
Pour les secteurs résidentiel et tertiaire la consommation d’électricité et du gaz est
prépondérante cela s’explique par l’accroissement de taux d’équipement des ménages (qui
atteint 70%), l’introduction massive des équipements de chauffage et de climatisation. Pour
ce qui concerne l’usage d’électricité, il est à noter que l’éclairage et le froid totalisent les 90%
et pour la consommation du gaz naturel, le chauffage et la cuisson représentent 60%. Avec
la perspective de développement de ces deux secteurs on doit prévoir une forte demande
d’électricité.
Cet accroissement de la demande en énergie pousse à la mise en valeur des énergies
renouvelables qui présentent un potentiel énergétique national.Elles ont permis à l’Algérie
d’occuper une place de plus en plus importante dans le bassin méditerranéen, à savoir 2:
· L’énergie solaire : 3000 heures d’ensoleillement par an c’est le potentiel le plus
important (il peut atteindre 3900 heure s / an dans les hautes plaines et le Sahara)
· L’énergie éolienne : entre 3 à 6 m/s, les vitesses les plus élevées sont enregistrées
au sud en particulier au Sud-ouest (supérieure à 4m/s et dépassant 6m/s).
· L’énergie géothermique : 200 sources chaudes dans la partie Nord du pays (entre 45
°C et 98 °C).
· La biomasse : 37 MTEP pour les forêts et 30 MT pour les déchets urbains.
· L’énergie hydraulique : potentiel de 1500 GWh.
Bien que l’Algérie possède cet important potentiel en énergies renouvelables mais il reste
peu développé jusqu'à présent. La part de cette dernière dans le bilan énergétique algérien
est très faible ce qui permet aux énergies épuisables d’être au premier rang.Une stratégie
d’encourager les énergies renouvelables est développée depuis s quelques années à la faveur
des réformes entreprises dans ce secteur. Ainsi par l’identification des projets et la mise en
place des programmes plus ambitieux et plus en rapport avec le potentiel existant.
Nous constatons une forte urbanisation et une concentration de la population (plus 90%)
dans le Nord de l’Algérie ce qui accentue le déséquilibre Nord/ Sud, ceci pousse les autorités
à adopter une stratégie sérieuse de redistribution de la population sur l’ensemble du
territoire, alors le développement du Sud algérien devient impératif. Surtout que les régions
du Sud couvrent 4/5 du territoire national et recèlent l’existence d’importantes richesses
économiques.
L’implantation humaine dans les villes du sud dépend principalement du contrôle du climat,
du fait que ces dernières sont caractérisées par des conditions climatiques extrêmes :une
importante amplitude thermique qui dépasse parfois 50°C, rayonnement solaire direct
intense et une aridité accentuée par des vents de sable ce qui engendrent un environnement
inconfortable pour les humains.
Description
Mémoire de Magister, Architecture et Environnement, Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme