Déterminants de la forme urbaine générant le potentiel de maitrise de l’énergie en zone semi-aride.

Abstract

Pour diminuer les risques environnementaux induits par le phénomène des changements climatiques causés par la consommation des énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre qui en découlent, la communauté internationale s’est unie autour de deux grands objectifs, de l’atténuation et de l’adaptation, à atteindre conformément aux feuilles de route adoptées lors des sommets mondiaux consacrés au climat. La politique énergétique de chaque pays participant et signataire des accords a été alors présentée à travers des engagements nationaux. L’Algérie oriente notamment sa politique énergétique sur deux grands axes : l’introduction progressive des énergies renouvelables dans les secteurs identifiés comme grands consommateurs et la mise en oeuvre d’une efficacité énergétique. La ville, à la fois source des émissions des GES et acteur actif de la politique d’adaptation, est la principale cible visée par cette dernière préoccupation, qui est au centre de la problématique de la présente thèse à travers le concept de maitrise de l’énergie. Aujourd’hui, cependant, non seulement les orientations principales de la politique énergétique nationale en Algérie ne sont pas encore traduites par des dispositions spécifiques aux différentes échelles locales, mais elles visent presque exclusivement le bâtiment ou alors les moyens de mobilité considérés individuellement. Il semble pourtant que ces actions (entre autres isolation de l’enveloppe, chauffe-eau-solaire, tarification de la consommation, GPL pour les voitures) ne pourront à elles seules répondre aux enjeux énergétiques. L’urbanisme se présente alors comme un outil plus complet, en termes d’échelle et des moyens d’action, pouvant structurer la politique énergétique à travers la gestion de la forme urbaine, comprise comme un système structuré et structurant les pratiques de consommation d’énergie par les ménages, induites par les deux secteurs grands consommateurs de l’énergie en ville, le bâtiment et la mobilité. En s’inscrivant dans cette optique, la présente thèse propose une démarche de recherche à travers laquelle la portée énergétique des déterminants de la forme urbaine, identifiés par modélisation systémique, est examinée en vue d’ouvrir le champ des possibilités potentielles de réduction de la consommation énergétique en milieu urbain. La démarche proposée est appliquée sur le cas de la ville de Djelfa en Algérie, appartenant à la zone semi-aride des Hauts-Plateaux destinée à l’urbanisation future selon les orientations du SNAT, Schéma National de l’Aménagement du Territoire, afin d’équilibrer la distribution spatiale de la population. Les résultats obtenus, sous forme de modèles et tableaux de bord présentant la capacité d’amélioration énergétique portée par les déterminants de la forme urbaine liés au bâtiment et à la mobilité résidentielle en zone semi-aride, ouvrent la voie vers l’extension de la démarche aux autres villes et contextes géo-climatiques en Algérie. La possibilité d’intégration des résultats ainsi obtenus aux instruments d’urbanisme locaux sous forme des orientations règlementaires adaptées, ayant pour objectif l’aide à la maîtrise d’oeuvre urbaine (conception) et à la maîtrise d’ouvrage urbaine (évaluation, planification et gestion), apparait alors comme le moyen apte à répondre aux objectifs de maîtrise de l’énergie en milieux urbains, afin de concrétiser les engagements de la politique énergétique nationa

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Thèse de Doctorat, Architecture ville et Développement durable, Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme

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