Le relief en tant quesource de l'histoire morphologique des Médinas Le cas de la médina d'Alger entre le début du XVIe et le début de XIXe Siècles

Abstract

Une partie importante du patrimoine architectural et urbain algérien est constituée par les médinas de la période médiévale, et plus précisément de la période ottomane. C'est aux toutes premières années de la colonisation française que ces médinas ont commencé à faire l'objet d'explorations et de recherches. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, l'engouement que suscitent ces médinas pour la recherche universitaire est encore intact. Cette tendance n'est pas propre à notre pays. Car, bien au-delà de nos frontières nationales, c'est l'ensemble des médinas du monde arabo-musulman qui font l'objet de recherches ininterrompues et de publications scientifiques régulières, à l'exemple de celles de A. Devoulx et de A. Berbrugger sur la médina d'Alger dans les toutes premières décennies de la colonisation française, celle de J. Sauvaget en 1941 sur la ville d'Alep, celles de Le Tourneau en 1949 sur la ville de Fès et en 1957 sur les villes musulmanes d'Afrique du Nord, celle de G. Deverdun en 1966 sur Marrakech, et plus récemment encore, celle de A. Lezine en 1985 sur les villes de Sousse et de Tunis, celles de A. Raymond entre 1979 et 1991 sur les villes d'Alep, du Caire et de Tunis, celles de F. CRESTI en 1993 et 1996 sur Alger, et celle de S. Missoum en 2003 sur la médina et la maison traditionnelle d'Alger à l'époque ottomane. D'autres auteurs et/ou chercheurs ont eux traité d'aspects plus spécifiques comme A. Devoulx qui s'était également intéressé aux édifices religieux de l'ancien Alger, Z. Seffadj, S. Bensalama et D. Khamache qui ont respectivement traité des quartiers, du système défensif et du système hydraulique d'Alger à l'époque ottomane. Dans cette catégorie de chercheurs, on peut citer également N. Seffadj qui tout récemment (2008), a consacré un ouvrage aux bains d'Alger à l'époque ottomane.