Le rapport architectural nature les enseignements des paysages villageois du Djurdjura

Abstract

Notre présent travail porte sur l’appréhension de la question du rapport architecture-nature. C’est avec un regard environnemental que le patrimoine villageois Kabyle est soumis à l’observation, à l’examen et à l’analyse. Il est question de déceler ce qui le caractérise, ce qui le rend en fusion parfaite avec son environnement physique. Car, étudier, comprendre et ensuite tirer les enseignements qu’accorde cette architecture traditionnelle en matière d’intégration au site naturel et respect de l’environnement, est le processus fondamental que doit respecter toute action d’intervention sur le patrimoine architectural. Cette recherche propose une approche pour l’appréhension globale de ce genre de paysages en fusionnant deux méthodes bien établies, et présente l’application de cette approche paysagère pour le cas du paysage villageois Kabyle du Djurdjura. Cette approche paysagère vise en somme la compréhension objective de l’espace villageois Kabyle, de son harmonie et de son équilibre environnemental. Ceci s’opère à travers sa double lecture : i) d’une macro-échelle considérant le village comme un fragment d’un paysage global jusqu’à, ii) une micro-échelle rapportée à la maison et son insertion dans son environnement naturel. Ces deux niveaux de lecture sont examinés au moyen de deux techniques de recherche qui se suivent et se complètent : i) la sitologie pour la macro-échelle, et ii) la morphologie pour la micro-échelle. Les données collectées sont statistiquement analysées. Les résultats ont permit de déchiffrer objectivement les valeurs intrinsèques et extrinsèques des composantes spatiales du paysage villageois et de dégager ses caractéristiques. En guise de démonstration, cette recherche présente également les résultats issus de l’application de cette approche sur : i) les paysages d’un corpus composé de trente villages traditionnels situés au Djurdjura pour l’analyse sitologique, et ii) un corpus de trente maisons du village (Ath Lahcen) pour l’analyse morphologique. Enfin, ce travail expose les mérites et les limites de cette approche et suggère les différents axes vers lesquels elle pourrait être développée.